La mise en application de la réforme nécessitera pour chaque entreprise d’être en mesure de recevoir et d’émettre une facture de façon électronique. Parmi les deux options ouvertes entre le portail public de facturation (PPF) et un opérateur privé, la plateforme de dématérialisation partenaire répond à des besoins plus larges : valider la conformité des données de factures, transmettre les données obligatoires de e-invoicing et e-reporting à l’administration fiscale et échanger les factures entre entreprises.
Une immatriculation incontournable
Pour suppléer l’État, l’obtention d’une immatriculation officielle est indispensable. Plusieurs étapes s’enchaînent pour les candidats et notamment, en premier lieu, l’instruction, par l’administration, du dossier déposé par les opérateurs de dématérialisation. À l’issue de celle-ci, une immatriculation temporaire valable un an sera délivrée sous réserve d’un rapport d’audit remis à la Direction générale des finances publiques (DGFIP). Une fois ces étapes franchies, l’immatriculation officielle, valable trois ans et renouvelable, sera délivrée par le gouvernement.
Le rôle d’un tiers de confiance
La PDP répond avant tout à l’exigence réglementaire : contrôler et valider les factures réceptionnées électroniquement par les entreprises. Les données sont extraites, vérifiées et envoyées à l’administration. L’ambition première est donc d’harmoniser la gestion des factures pour toutes les entreprises à l’échelle nationale. Toute cette gestion implique des flux de documents et de données conséquents où la sécurité est primordiale. L’immatriculation des opérateurs permet notamment de garantir l’intégrité des factures et des données qui transiteront sur leur plateforme, conformément aux normes en vigueur et, surtout, aux exigences de la réforme. La transmission des données entre les différents acteurs concernés – l’entreprise qui émet ou reçoit la facture, la plateforme et l’administration – est également sécurisée. La vérification et le contrôle des données seront effectués par la plateforme de manière transparente pour l’entreprise cliente, qui recevra seulement les factures selon le format et le canal déclaré au sein de l’annuaire des entreprises.
L’immatriculation représente, pour les entreprises, un gage de sécurité. Dans le contexte de facturation électronique, la plateforme partenaire au statut de PDP aura donc un rôle de tiers de confiance, au même titre que la plateforme de l’État, tout au long de la relation contractuelle.
Un interlocuteur unique, c’est possible
Les opérateurs de dématérialisation proposent des services répondant aux différents besoins numériques des entreprises. Une fois immatriculés par l’État dans le cadre de la réforme pour la généralisation de la facture électronique – et devenant ainsi une PDP –, ceux-ci pourront étendre leur panel de services. C’est ce qu’envisage Tessi, qui propose Digital Invoice, une solution qui répond d’ores et déjà aux exigences de la réforme : compliant by design, certification ISO 27 001, hébergement souverain… Elle est entièrement intégrée avec une gamme de services à la demande qui sécurisent l’ensemble du processus de facturation fournisseurs et clients.
« L’obtention de ce statut induit une extension de notre rôle d’opérateur de dématérialisation qui nous permettra d’accompagner nos clients sur toute la chaîne de valeur de la facturation, qu’elle soit entrante ou sortante, explique Romain Heulard, Directeur des Opérations Factures, Paiements et Signature Électronique chez Tessi. Choisir un opérateur de dématérialisation immatriculé PDP lorsque différents besoins se rejoignent permet d’éviter de multiplier les interlocuteurs : cela offre à la fois une intervention sur la partie technique, mais aussi un accompagnement sur la partie commerciale et d’autres services en tant que tiers de confiance. Alors que les prestations de services dans l’entreprise se multiplient, pouvoir échanger avec un interlocuteur unique représente un gain de temps et permet de réaliser des économies d’échelle.
Au-delà de la facturation électronique, différents aspects métiers, en amont et en aval, peuvent être ainsi considérés, à l’image de l’onboarding fournisseurs, des campagnes de remédiation ou de recouvrement, des services d’éditique ou d’encaissement, etc. Une expertise globale confirmée, alliée à une gestion simplifiée des processus, assurent nécessairement une cohérence à l’ensemble des solutions numériques utilisées dans l’entreprise ! « Entre les opportunités permises par l’intelligence artificielle et la réglementation à suivre, l’approche d’un interlocuteur unique garantie aussi une forme de stabilité, d’accompagnement et d’agilité dans les projets ! », conclut Romain Heulard.